Le Sorgho, la culture partenaire des multiplicateurs de tournesol.

 

Une solution fiable face aux contraintes d’isolements

En 2018, les surfaces de multiplication de tournesol sont en fort développement.
Les contraintes d’isolement sont très strictes :
800 à 1000 m pour les semences certifiées, 500 m selon la réglementation, mais 800 à 1000 m sont le plus souvent demandés par les entreprises pour les semences certifiées.
3 000 m pour les semences de base
5 000 m pour les pré-bases
Dans ce contexte, la culture de sorgho est une option d’isolement très intéressante.

Conseils pour bien maîtriser l’itinéraire technique.

Le semis

Il doit être réalisé dans un sol réchauffé à plus de 12°C, la graine déposée entre 2 et 4 cm dans le frais. Il est important que le lit de semences soit composé de terre fine et il faut éviter les sols motteux.

L’inter-rang peut être compris entre 30 et 80 cm même si l’optimal est de 60 cm, le semis peut être également réalisé avec un semoir à céréales (en fermant 1 rang sur 2). Enfin, dans tous les cas, il faut tenir compte du taux de perte à la levée. En bonnes conditions, il se situe autour de 15 à 20% mais il peut être plus élevé si les conditions d’implantation sont défavorables (mauvaise qualité de semis, sol froid, …).

La fertilisation

Le désherbage

Le sorgho est une culture sensible à la concurrence précoce des adventices. La réussite du désherbage est un des points clé de l’itinéraire. Il est important d’intervenir sur des graminées en cours de levée et ne dépassant pas le stade 2-3 feuilles. De nouvelles solutions sont arrivées récemment sur le marché permettant des applications post-semis pré-levée (clomazone + pendiméthaline) avec un spectre large et une bonne efficacité sur graminées.

L’irrigation

Les besoins en eau sont limités, le sorgho a un système racinaire puissant qui représente une solution intéressante face aux périodes de sécheresse. Si l’irrigation est possible, les apports doivent être réalisés entre le gonflement et le stade grain laiteux, stades où le stress hydrique est le plus important. Cette période se situe généralement en juillet.

 

La récolte

Ne pas attendre le dessèchement de la plante pour récolter, car quand le grain est mûr, le feuillage est encore vert. Il faut récolter uniquement les panicules afin de ramasser un minimum de feuilles vertes qui risque d’augmenter l’humidité du grain. La récolte intervient généralement entre 16 et 22% d’humidité.

 

 

Et après la récolte ?

Le sorgho présente une composition chimique similaire à celle du maïs, avec toutefois un taux de protéines légèrement supérieur. Cette céréale peut être intégrée aux rations de la plupart des filières d’élevage. La majorité des variétés du catalogue européen se caractérise par l’absence de tanins, permettant ainsi une bonne utilisation de l’énergie et des protéines pour les animaux monogastriques.

Le sorgho produisant un volume important de masse végétale, le travail mécanique avant l’implantation d’un blé par exemple peut s’avérer compliqué. De ce fait, il est conseillé de semer en semis-direct avec un semoir à disque sans travailler le sol. Derrière un sorgho, une culture de printemps (maïs, tournesol, orge) est également une solution. Elle permet de garder le sol avec une couverture végétale durant l‘hiver.

 

Le choix variétal

L’espèce Sorgho a plus de 300 variétés inscrites au catalogue européen, en grain et fourrage, avec un très fort renouvellement depuis 2014 surtout avec les solutions hybrides précoces toujours plus performantes. Le choix variétal est également un élément primordial à la réussite de la culture du sorgho.

On continue ?

Le sorgho se met à table

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