La sélection variétale : un tremplin pour le sorgho
Lors du congrès européen 2021 qui se tenait les 12 et 13 octobre derniers à Toulouse, Patrice Jeanson (LIDEA), Magdalena Buschmann (KWS) et Joël Alcouffe (RAGT) ont présenté une vue d’ensemble de l’offre variétale sorgho des principaux semenciers européens.
Afin d’améliorer la production de la céréale et la chaîne de valorisation, de nombreux paramètres sont considérés dans la sélection variétale.
Une augmentation globale de la qualité de la céréale
Pour une meilleure qualité de la céréale, la sélection prend en compte trois éléments primordiaux : l’absence de tanins (il faut une teneur de moins de 0,3%) pour que la variété soit autorisée, une meilleure teneur en protéines, et une meilleure digestibilité de celles-ci en vue d’augmenter l’usage du sorgho dans l’alimentation.
Évolution de la teneur en protéines entre 2015-2019 et 2020
Trois types de sorgho à l’étude
Trois principaux types de sorgho sont étudiés en fonction de leur index de digestibilité :
Type 1 : Les sorghos biomasse : destinés uniquement à la production de biogaz, ces types de sorgho sont caractérisés par une haute productivité et une faible digestibilité.
Type 2 : Les sorghos fourragers : avec une bonne productivité et une digestibilité moyenne, ces variétés sont utilisées pour l’industrie et le fourrage.
Type 3 : Les sorghos grains : des types de sorgho dotés d’une très bonne digestibilité, donc très adaptés pour l’ensilage.
Dans un contexte d’augmentation de l’usage du sorgho en alimentation animale, l’amélioration de la digestibilité est ainsi un élément-clé de la valorisation de la céréale.
De multiples atouts agronomiques
La sélection se fait directement « dans les champs » en fonction de quelques paramètres principaux : rendement, précocité… Mais également :
« La sélection est un tremplin pour un meilleur rendement »
Pour Magdalena Buschmann, la sélection est une des clés pour valoriser le sorgho, parallèlement aux actions menées pour sensibiliser le marché à cette céréale. Par ailleurs, l’évolution du climat, avec des hivers plus chauds, moins de pluie au printemps et des étés très chauds et secs, représente un challenge que le sorgho est en mesure de tenir.