Nitrosorg : Un projet collaboratif pour le sorgho

 

Le projet collaboratif Nitrosorg s’est fixé des buts précis : améliorer la sélection des variétés de sorgho en maximisant leur qualité, notamment leur teneur en protéines, la digestibilité de celles-ci et leur adaptation à l’alimentation des volailles ; et transférer les connaissances acquises aux sélectionneurs.

Lors du récent Comité de pilotage de Sorghum ID, Nancy Terrier, chercheuse à l’Inraé, présentait le projet Nitrosorg. A ses yeux, le sorgho, dont les surfaces devraient croître pour s’adapter au changement climatique, pourrait devenir une source de protéines importante. Pour améliorer la teneur en protéines digestibles de la céréale, les recherches se tournent vers l’amélioration de l’offre variétale. Le projet Nitrosorg se propose d’explorer les causes de la faible digestibilité des protéines issues du sorgho. Pour cela la recherche va se structurer en trois groupes de travail principaux en vue de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre et apporter aux partenaires semenciers des outils de phénotypage et de prédiction à grande échelle.

Un travail colossal qui réunit un très grand nombre de partenaires sur trois ans et suscite beaucoup d’enthousiasme parmi les professionnels du sorgho.

Trois groupes de travail à l’œuvre

Le groupe 1 étudie la production de céréales de différents génotypes de sorgho (offre commerciale, diversité mondiale, programmes de production).

Partenaires : AGAP institut, Eurosorgho et RAGT.

 

Le groupe 2 est chargé de développer des outils de caractérisation et de prédiction de la qualité des céréales : acquisitions et développement de calibration NIRS[1], standardisation des plateformes des partenaires, production de données sur la qualité des céréales, analyse génotypique, développement de calibrations génomiques pour prédire la qualité des céréales, mais également mobiliser des sélections phénomiques pour une meilleure sélection.

Partenaires : AGAP institut, Eurosorgho, RAGT 2n, Selmet (Systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux), UMRBOA.

 

Grâce aux travaux des groupes 1 et 2, 5 génotypes sont ensuite choisis et analysés par le groupe 3, qui cherche à comprendre les facteurs qui influencent la digestibilité des protéines par le biais de travaux in vivo (partenaires : UMRBOA, ITAVI (Institut technique des filières avicole, cunicole et piscicole), UE PEAT – Pôle d’expérimentation avicole de Tours) et in vitro (partenaires : UMR IATE, INRAE, Université de Montpellier, SupAgro Montpellier).

Un quatrième groupe se charge de coordonner les travaux entre eux.

Initié en janvier 2022, ce projet de recherche au long cours se terminera le 30 juin 2025. Les résultats du projet contribueront à sélectionner des variétés offrant une meilleure teneur et digestibilité des protéines et du grain, et ainsi à apporter une meilleure valeur nutritionnelle à la céréale pour les débouchés en alimentation animale.

[1] NIRS : spectroscopie proche infrarouge.

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